La Mairie de Paris : la vitesse sur le périphérique parisien sera limitée à 50 km/h

La Mairie de Paris avait annoncé, à la fin de novembre, sa volonté de baisser la limite de vitesse de 70 km/h à 50 km/h, en plus de réserver une des voies au covoiturage – une révolution censée protéger l’environnement mais qui suscite, depuis, une vive polémique politique.

 Mme Hidalgo avait réaffirmé au début de janvier qu’au lendemain des JOP elle « signerai l’arrêté réduisant la vitesse à 50 km/h ».

Le ministre des transports alors en fonctions, Clément Beaune, avait affirmé que l’Etat « ne validera pas » cette mesure, tandis que la ministre de la transition énergétique de l’époque, Agnès Pannier-Runacher, avait dénoncé une mesure « antisociale » et susceptible de générer davantage de bouchons et donc d’émissions de dioxyde de carbone (CO2).

L’adjoint à la maire de Paris chargé de la voirie, l’écologiste David Belliard, avait défendu l’abaissement de la vitesse, en avançant « une mesure de bien commun qui a un intérêt collectif ».

En mai, le ministre des transports, Patrice Vergriete, avait déclaré qu’il n’était pas « favorable au débat en l’état ». Lundi, le ministère des transports, alors que le gouvernement est toujours démissionnaire, n’a pas souhaité commenter les déclarations de Mme Hidalgo. Il a toutefois rappelé que si le périphérique était une voie de la Ville de Paris, l’Etat avait son mot à dire.

La vitesse maximale du périphérique est en effet régie par le code de la route et ne peut être modifiée que par un décret pris par le gouvernement. Si la maire de Paris souhaite abaisser la vitesse pour des raisons de sécurité ou de protection de l’environnement, elle doit le faire sous le contrôle de l’Etat, a tenu à redire le ministère des transports.

Par ailleurs, un tronçon du boulevard périphérique, du fait de sa proximité avec les bâtiments du ministère des armées, est une compétence exclusive de l’Etat, a relevé le ministère.

Le périphérique, anneau de 35 kilomètres qui ceint la capitale depuis 1973, est l’un des principaux axes urbains d’Europe. Il est emprunté chaque jour par 1,2 million de véhicules, franciliens en majorité, et circulant à 80 % avec pour seul occupant leur conducteur. La vitesse maximale autorisée était déjà passée de 90 km/h à 80 km/h en 1993, puis à 70 km/h en 2014.