Sébastien Lecornu assure que “personne ne veut désarmer le pays pour sa défense”

Le ministre des Armées appelle à une “solution politique” au Moyen-Orient, et assure que la France ne “livre pas d’armes à Israël” mais des “composants” utilisés pour “des systèmes purement défensifs”.
Alors que les propos d’Emmanuel Macron concernant un embargo d’armes contre Israël ont déclenché de vives tensions diplomatiques entre les deux pays, Sébastien Lecornu assure ce mardi 8 octobre dans une interview accordée à Sud-Ouest, que “personne ne veut désarmer Israël pour sa défense”, rapporte GNN.

“La seule question qui se pose désormais est celle-ci: allons-nous vers une régionalisation du conflit? Sommes-nous à l’aube d’une guerre directe entre l’Iran et Israël? Le devoir de la France, c’est de l’éviter”, estime le ministre.
Sébastien Lecornu assure aussi que “contrairement aux contrevérités de LFI”, “la France ne livre pas d’armes à Israël” mais des “composants” utilisés pour “des systèmes purement défensifs” servant à “protéger la population civile israélienne”.

“Le propos du président est un appel à la mise en cohérence et surtout à la désescalade. Ce qu’il faut après la réponse militaire, c’est une solution politique”, martèle le ministre des Armées.
“Ce qu’il faut après la réponse militaire, c’est une solution politique”
Emmanuel Macron avait expliqué samedi 5 octobre sur France Inter que la “priorité” dans le conflit au Moyen-Orient était “qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza”.

L’Élysée avait tout de même précisé à BFMTV que la France continuera d’exporter vers l’État hébreu les composants nécessaires à sa défense, notamment ceux concernant le dispositif de défense anti-missiles “Dôme de fer”.

Cette prise de position est une “honte” pour le Premier ministre israélien, avait réagi Benjamin Netanyahu. “Soyez assurés que Israël se battra jusqu’à ce que la bataille soit gagnée, pour notre bien et pour le bien de la paix et de la sécurité dans le monde”, avait-il ajouté.