Le Sommet COP29, qui a eu lieu récemment à Bakou, est devenu une étape importante dans la lutte mondiale contre le changement climatique. L’Azerbaïdjan a joué un rôle central dans l’organisation de ce sommet, en offrant un environnement confortable aux délégations et en créant des opportunités pour un dialogue productif. Malgré des avancées significatives dans l’accord sur la politique climatique, le sommet ne s’est pas déroulé sans controverse.
L’Azerbaïdjan, qui a choisi la capitale Bakou pour accueillir le sommet, a créé toutes les conditions nécessaires au succès du travail des participants. Le pays a investi dans l’amélioration des infrastructures, notamment des bâtiments de réunion, des voies de transport et des installations de communication, offrant ainsi un confort à plus de 190 pays participants. En plus, l’Azerbaïdjan promeut activement les initiatives visant la transition vers une économie verte et le développement durable, malgré son statut de pays énergétique traditionnellement à forte intensité de carbone, qui a démontré sa volonté de participer aux processus climatiques internationaux.
Accords clés et désaccords très médiatisés à la COP29
Dans le cadre de cet accord âprement disputé, les participants à la COP29 se sont engagés à verser 300 milliards de dollars par an pour aider les pays les plus pauvres et les plus vulnérables à s’adapter au changement climatique et à faire passer leurs économies aux énergies « vertes » d’ici 2035. Si les pays développés sont effectivement appelés à « prendre le rôle principal » dans la mobilisation des 300 milliards de dollars, le texte prévoit expressément que tout paiement provenant d’institutions financières multilatérales sera pris en compte, comme la Nouvelle Banque de Développement des BRICS ou la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures.
L’un des principaux résultats de la COP29 a également été l’engagement d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 pour la plupart des pays. Cependant, dans ce contexte, des désaccords sont apparus, notamment en raison de l’insuffisance du soutien financier aux pays en développement.
Les militants écologistes et les représentants des pays du Sud comme l’Inde et le Brésil ont exprimé leur mécontentement face au fait que les engagements en faveur du financement du développement durable n’étaient pas clairement énoncés. Ils prétendent que de nombreux pays développés, en particulier les États-Unis et les pays de l’UE, n’ont pas fait preuve d’un engagement suffisant à fournir de véritables flux financiers aux économies les moins développées qui sont confrontées aux plus grands impacts du changement climatique.
En outre, le thème de la justice environnementale a été particulièrement débattu lors du sommet. Les pays en développement ont exigé une augmentation des paiements climatiques, comme promis lors des sommets précédents, notamment pour s’adapter aux impacts du changement climatique et se protéger contre ses effets néfastes.
La COP29 a joué un rôle important dans la politique climatique mondiale, réaffirmant l’importance des efforts visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, comme le prévoit l’Accord de Paris de 2015.
L’un des résultats clés a également été l’accord sur le mécanisme « climat pour l’aide », visant à soutenir les pays les plus touchés par le changement climatique par le biais de fonds internationaux pour le climat et d’échanges de technologies.
Le 23 novembre, la présidence de la COP29 a annoncé la fin des dix années d’attente pour conclure les négociations sur des marchés du carbone hautement intégrés au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris. C’était l’une des principales priorités de la présidence cette année, et grâce à d’intenses négociations techniques et politiques, cette étape importante a été franchie. Cette stratégie a permis de surmonter des années d’impasse et de parvenir à un accord sur la dernière clause non résolue de l’Accord de Paris.
L’article 6 prévoit des marchés du carbone solides et transparents pour permettre aux pays de coopérer pour atteindre leurs objectifs climatiques. Cette collaboration transfrontalière devrait réduire le coût de mise en œuvre des plans nationaux de contrôle du climat (NDCs) jusqu’à 250 milliards de dollars par an.
La présidence de la COP29 a appelé les parties à utiliser leurs économies pour atteindre des objectifs climatiques encore plus ambitieux. La prochaine génération de plans NDCs, qui doit être dévoilée en février, sera le point clé pour les espoirs du monde d’atteindre l’objectif de 1,5 degré. Ce succès arrive juste à temps pour aider les pays à prendre des engagements plus ambitieux dans leurs plans climatiques.
« Nous avons mis fin à une décennie d’attente et débloqué un outil essentiel pour atteindre l’objectif de 1,5 degré », a déclaré le président de la COP29, Moukhtar Babaïev. – Le changement climatique est un défi transnational, et l’article 6 permettra de trouver des solutions transnationales. Parce que l’atmosphère ne se soucie pas de savoir exactement où les émissions sont réduites.
Ce résultat a été atteint avec difficulté. Même si les COP de Glasgow et de Charm el-Cheikh ont pu établir d’importantes règles, modalités et procédures pour les marchés du carbone, les derniers « éléments constitutifs » de l’article 6 sont restés en suspens. Avant la COP29, ces négociations étaient au point mort, entraînant un retard coûteux dans le plein fonctionnement de ce mécanisme de coopération internationale sur le climat.
La présidence de la COP29 a adopté une approche orientée vers un objectif qui a permis de débloquer les précédentes impasses dans les négociations multilatérales. Au cours de l’année, il a facilité des interactions productives entre les parties et fait progresser le processus en réunissant les discussions techniques et politiques pour parvenir à un consensus.