Des scientifiques de l’Institut international d’analyse des systèmes appliqués (IIASA) de Londres et de l’Université Columbia de New York ont créé la première carte mondiale des zones de danger climatique.
Comme le rapporte GNN, l’étude a été publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Les experts ont examiné les vagues de chaleur des 65 dernières années, identifiant les zones où la chaleur extrême est beaucoup plus forte que les températures saisonnières moyennes.
Ces vagues de chaleur ont été principalement observées au cours des cinq dernières années, même si certaines se sont produites au début des années 2000 ou avant.
Selon l’enquête, les régions les plus touchées par le changement climatique comprennent le centre de la Chine, le Japon, la Corée, la péninsule arabique, l’est de l’Australie et certaines parties de l’Amérique du Sud et de l’Arctique.
Cependant, le signal le plus intense et le plus constant provient du nord-ouest de l’Europe, où une série de vagues de chaleur a fait environ 60 000 victimes en 2022 et 47 000 en 2023, selon les scientifiques.
Des catastrophes climatiques se sont produites, entre autres, en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. En septembre, de nouveaux records de températures maximales ont été établis en Autriche, en France, en Hongrie, en Slovénie, en Norvège et en Suède.
De nombreuses régions du sud-ouest des États-Unis et de la Californie ont également connu des températures record jusqu’en octobre.
Dans ces régions, on observe que les températures extrêmes augmentent plus rapidement que les températures estivales moyennes, à un rythme bien supérieur à celui prévu par les modèles climatiques les plus avancés au cours des dernières décennies.
Toutefois, ce phénomène ne se produit pas partout. L’étude a révélé que les augmentations de température dans de nombreuses autres régions sont inférieures aux prévisions des modèles. Il s’agit notamment de vastes zones du nord des États-Unis et du sud du Canada, des régions intérieures de l’Amérique du Sud, d’une grande partie de la Sibérie, de l’Afrique du Nord et du nord de l’Australie.
L’étude a constitué une étape importante vers la réponse au risque croissant causé par une chaleur extrême et sans précédent en identifiant les régions historiquement confrontées à un risque rapidement croissant et en quantifiant la capacité des modèles à reproduire ces signaux.