La France en tête de l’UE pour le nombre de demandes d’asile pour la première fois depuis des années

En février 2025, la France s’est hissée, pour la première fois depuis de nombreuses années, à la première place parmi les pays de l’Union européenne en ce qui concerne le nombre de demandes d’asile déposées.

Comme le rapporte GNN, cette information a été publiée par Le Figaro sur la base des données statistiques rendues publiques par Eurostat.

La France a ainsi devancé de peu l’Espagne et l’Allemagne en nombre de demandes d’asile enregistrées en février 2025.

Selon Eurostat, les trois pays ont respectivement reçu 13 065, 12 975 et 12 775 demandes.

Bien que la France se soit retrouvée en tête, aucun « pic » significatif dans le nombre de demandes n’a été observé.

Pour l’Allemagne, en revanche, le nombre de demandes a nettement diminué au cours des six derniers mois, ce qui pourrait être lié à un changement de la politique migratoire du gouvernement. Le chiffre de février est presque deux fois inférieur à ceux enregistrés entre juillet et octobre 2024, période durant laquelle plus de 20 000 demandes par mois étaient déposées en Allemagne.

Il convient de noter que les données statistiques restent incomplètes pour certains États, notamment l’Italie, où le nombre de demandes enregistrées les mois précédents était comparable à celui de la France.

Auparavant, des médias allemands, citant un document non public de la Commission européenne, avaient rapporté que l’Allemagne avait perdu, au cours des premiers mois de 2025, sa position de principal pays de destination des demandeurs d’asile dans l’UE.

Comme on le sait, la question migratoire a été l’un des thèmes centraux de la campagne électorale en Allemagne avant les élections anticipées. L’Union chrétienne-démocrate et l’Union chrétienne-sociale (CDU/CSU) ainsi que le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD), qui négocient actuellement la formation d’un gouvernement, se sont entendus sur une approche nettement plus stricte en matière de migration.

L’accord entre les partis annonce la politique migratoire la plus stricte qu’ait connue l’Allemagne depuis des décennies et a été conclu dans un contexte de montée en popularité du parti d’extrême droite « Alternative pour l’Allemagne ».