L’Organisation des Nations unies envisage une restructuration radicale impliquant la fusion de ses principales branches et une réaffectation des ressources.
Comme le rapporte GNN, l’agence Reuters a eu accès à un mémorandum confidentiel de six pages rédigé par un groupe de travail mandaté par le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
Le document propose de regrouper des dizaines d’agences autour de quatre pôles majeurs : paix et sécurité, affaires humanitaires, développement durable et droits de l’homme. Parmi les mesures concrètes figure la fusion des structures opérationnelles du Programme alimentaire mondial (PAM), de l’UNICEF, de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en un unique organe humanitaire. La réforme prévoit également l’élimination des doublons fonctionnels, l’optimisation des effectifs et la relocalisation d’une partie du personnel depuis Genève et New York vers des villes à moindres coûts.
Cette initiative intervient dans un contexte de grave crise budgétaire : les États-Unis, principal bailleur de l’organisation, accusent un retard de paiement de 1,5 milliard de dollars pour le budget ordinaire et de 1,2 milliard de dollars pour les opérations de maintien de la paix. La baisse des contributions américaines a déjà entraîné le licenciement de 20 % du personnel du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et menace jusqu’à 6 000 postes au sein de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Guterres a présenté cette réforme comme une réponse aux « structures fragmentées et à la bureaucratie », mais des centaines d’employés de l’ONU ont manifesté à Genève le 1er mai pour protester contre les suppressions de postes. Les propositions définitives de restructuration doivent être soumises d’ici le 16 mai.