Environ la moitié de l’ensemble des mesures restrictives qui seront incluses dans le 17ᵉ paquet de sanctions actuellement préparé par l’Union européenne à l’encontre de la Russie ont été formulées par la France.
Comme le rapporte GNN, c’est ce qu’a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sur les ondes de la radio France Inter.
« Les Européens, de leur côté, travaillent depuis plusieurs semaines sur un nouveau paquet de sanctions. Nous y avons contribué : mon ministère a même formulé la moitié des définitions de ce paquet de sanctions, qui est désormais quasiment adopté », a-t-il indiqué.
Barrot a précisé que ces sanctions viseront ce que l’on appelle la flotte fantôme, utilisée selon lui pour transporter des produits pétroliers russes en contournant les sanctions à travers le monde. De nouvelles restrictions cibleront également les entreprises fournissant à la Russie des biens à double usage, ainsi que celles impliquées dans des activités de « déstabilisation ». Plus tard au cours de l’interview, il a déclaré s’être entretenu à plusieurs reprises avec ses homologues chinois afin de les convaincre de « cesser d’aider la Russie à contourner les sanctions » et de « ne plus livrer de biens à double usage ».
« Cependant, hier, les dirigeants européens ont évoqué entre eux le fait que, si [la Russie] refusait un cessez-le-feu, il faudrait aller au-delà de ce nouveau paquet de sanctions, et toucher au secteur pétrolier et financier, comme les Américains s’y préparent », a ajouté le ministre.
