La 29e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29), qui se tient cette année à Bakou, met à l’ordre du jour l’énergie durable, l’adaptation au changement climatique et la mobilisation financière.
La Francophonie est une organisation internationale regroupant 93 États membres, dont des pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. Dans le cadre de ses activités dans les négociations climatiques, la Francophonie apporte plusieurs types de soutien clés à ses États membres.
Dans une interview exclusive pour GNN, Cécile Martin-Phipps, directeur de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable, a évoqué le rôle de l’organisation dans la résolution des problèmes climatiques.
« De nombreuses délégations de pays francophones sont petites, ce qui rend difficile le suivi de tous les points à l’ordre du jour. Nous nous assurons qu’ils comprennent les principaux sujets et questions abordés lors de la conférence. Nous fournissons également des informations sur les progrès en cours des négociations et nous efforçons de garantir que les représentants de nos pays puissent exprimer en toute confiance leurs positions et défendre efficacement leurs intérêts pendant les négociations, garantissant ainsi que leurs voix soient entendues dans le débat sur le changement climatique », a déclaré Cécile Martin-Phipps.
Le directeur de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable a souligné que la COP29 est particulièrement importante car on discute du financement climatique ici.
« Pour les pays francophones, l’accès au financement est un enjeu clé. Qu’il s’agisse d’atténuation ou d’adaptation au changement climatique, il existe un déficit de financement, ou du moins, il existe un financement mais il n’est pas disponible pour nos pays membres. Nous espérons que les négociations seront productives ».
Martin-Phipps a remercié les organisateurs de la COP29 pour avoir préparé et accueilli le sommet, ainsi que pour leur soutien dans la préparation de la COP30 l’année prochaine.
Répondant à la question sur les projets de participation à la prochaine COP, qui se tiendra au Brésil, l’expert a souligné trois domaines principaux.
« La COP30 marquera le 10e anniversaire de l’Accord de Paris. Il reste à évaluer si nous avons réussi à réduire les émissions et à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 degrés et même en dessous de 1,5 degrés. En février de cette année, nous avons déjà dépassé la barre des 1,5 degrés, la tâche est donc vraiment urgente.
La deuxième chose importante est la mobilisation des financements. Nous savons que l’objectif de 100 milliards de dollars a déjà été fixé, mais de nombreux pays ont eu du mal à l’atteindre. Nous devons maintenant déterminer quel sera le nouvel objectif. Les pays francophones n’ont toujours pas accès au financement ».
Le délégué a souligné que leur pavillon est l’un des rares où il est possible de communiquer en français.
« Cela a été un énorme succès et nous avons déjà organisé avec succès 70 événements parallèles », a-t-elle conclue.