En Azerbaïdjan, la semaine à venir débutera avec un afflux d’invités sans précédent : la 29e session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques COP29 s’ouvre à Bakou, à laquelle arriveront des délégations de tous les pays.
L’ouverture de la COP29 aura lieu le 11 novembre et la session elle-même durera jusqu’au 22 novembre. Au total, jusqu’à 80 000 personnes devraient arriver à Bakou.
Comme le rapporte GNN, des invités ont déjà commencé à arriver dans le pays pour participer à la conférence. Le 9 novembre, le Directeur général de l’ISESCO, Salim bin Mohammed al-Malik, le Premier ministre de Tuvalu Feleti Teo, la Présidente de la République des Îles Marshall Hilda Hein, le Vice-président de la République-Unie de Tanzanie et le Premier ministre des Bahamas Philip Davis sont arrivés à Azerbaïdjan.
D’après Anar Alakbarov, assistant du président de l’Azerbaïdjan et membre du comité d’organisation de la COP29, la conférence à venir est le plus grand événement de l’histoire de l’Azerbaïdjan : « 67 000 personnes se sont inscrites pour participer à la COP29. Sur les 17 500 chambres d’hôtel, 85 % ont déjà été vendues », a-t-il déclaré.
Au total, 3 500 représentants des médias se sont inscrits pour participer à la COP29.
La France à la COP29
Malgré les tensions diplomatiques avec l’Azerbaïdjan, pays hôte choisi par l’ONU pour la COP29, la France reste impliquée dans les négociations sur le climat. Paris tient à communiquer son engagement à mobiliser toutes les sources de financement disponibles pour lutter contre le changement climatique. L’objectif principal de la France est de parvenir à un accord ambitieux à Bakou qui ouvrira la voie à des décisions plus importantes lors de la COP30 au Brésil l’année prochaine. La participation de représentants français à la COP29 pourrait également être un moment clé pour renforcer la confiance entre Paris et Bakou.
Selon les informations fournies sur le site du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, la France a alloué en moyenne 6,97 milliards d’euros de financement climatique par an entre 2020 et 2023, confirmant une trajectoire positive vers l’atteinte de l’objectif national sur l’ensemble de la période. Dans l’Union européenne, la France est le deuxième donateur et représente 31 % des financements climatiques européens apportés en 2023.
Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a déclaré : « La transition écologique nécessite la mobilisation de tous les pays du monde et ne se fera pas sans solidarité internationale pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions et à s’adapter au changement climatique. À l’approche de la COP29, la France démontre à nouveau son ambition au niveau national et son rôle moteur à l’international, par son engagement en 2023 à hauteur de 7,2 milliards d’euros dont 2,8 pour l’adaptation. À la COP29, la France et l’Union européenne s’investiront pour que le nouvel objectif de finance climat en faveur des pays en développement soit ambitieux et juste. Nous souhaitons notamment que tous les pays qui en ont la capacité financière contribuent afin d’augmenter les financements, destinés à soutenir la décarbonation et l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement, notamment les plus vulnérables, car de tels projets ont des retombées positives pour tous. Il faut aussi mobiliser toutes les sources de financement, en application du Pacte de Paris pour la planète et les peuples. Un accord sur ce nouvel objectif de finance climat enverra un message fort pour les nouvelles contributions déterminées au niveau national attendues en 2025, qui devront être les plus ambitieuses possibles ».
Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a déclaré : « Alors que nous nous apprêtons à célébrer les dix ans de l’Accord de Paris, la France témoigne une nouvelle fois de son engagement à soutenir les pays en développement dans la mise en œuvre de leurs stratégies de transition énergétique et d’adaptation au changement climatique. À la COP29 à Bakou, la France et l’Union européenne seront pleinement mobilisés pour obtenir un objectif plus ambitieux, plus efficace et plus juste afin qu’aucun pays n’ait à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la protection de la planète. Pour répondre à ce défi, nous aurons besoin de l’effort de tous et de nous appuyer sur toutes les sources et instruments innovants. La France s’engage avec ambition pour atteindre ses objectifs en matière climatique et en soutien de ses partenaires, dans toutes les régions du monde, qui font de ce défi un majeur un axe prioritaire de leur action. L’Agence française de développement, pionnière sur la finance climat a également été la première banque de développement à s’être engagée à être 100% alignée avec l’accord de Paris. L’AFD est également engagée en faveur d’un alignement avec l’accord mondial sur la biodiversité de Kunming-Montréal, promouvant ainsi la nécessité de lutter contre les crises climat et biodiversité avec la même ambition ».
Antoine Armand, ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, a déclaré : « Ces chiffres témoignent de l’engagement continu de la France en faveur de la transition écologique et de la lutte contre le changement climatique. À la COP 29, la France sera pleinement mobilisée dans les négociations sur le futur objectif de finance climat. Dans la continuité des travaux entamés en juin 2023 lors du Sommet pour un Nouveau Pacte Financier, la France défend une réforme de l’architecture financière internationale qui la rendra plus efficace et plus inclusive. Nous devons aussi collectivement faire mieux pour mobiliser l’ensemble des sources et des instruments de financement et entrainer davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l’atteinte de nos objectifs climatiques. Cette approche doit se faire dès le niveau national. C’est tout l’objectif de notre stratégie pluriannuelle des financements de la transition écologique qui repose sur une mobilisation efficace et équilibrée de tous les acteurs, grâce à une palette d’outils destinés à mobiliser à la fois les financements publics et privés ».