Edmond Verdier, l’avocat français en première ligne pour l’Azerbaïdjan face à l’attaque de son ambassade à Paris

Comme rapporte GNN, le 10 juin 2025, la Cour d’appel de Paris examine une affaire exceptionnelle mêlant diplomatie, droit international. Au cœur du dossier : Maître Edmond Verdier, avocat parisien du cabinet Lexlor, reconnu pour son expertise en contentieux internationaux. Il porte la voix de l’Azerbaïdjan, deux ans après l’attaque violente visant son ambassade à Paris.

Par son calme et sa rigueur, Me Verdier incarne la force tranquille du droit lorsqu’il se met au service de la souveraineté. Dès les premières heures suivant l’irruption dans les locaux diplomatiques azerbaïdjanais, le 18 septembre 2022, il s’impose comme la figure de proue d’une riposte juridique déterminée, au nom d’un État agressé en plein cœur de la capitale française.

Ce jour-là, des activistes pro-arméniens radicalisés forcent les grilles de l’ambassade, saccagent les lieux et brisent la porte d’entrée à l’aide de barrières métalliques. Pour Bakou, cet acte constitue à la fois une provocation politique et une violation flagrante du droit international, notamment des dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, qui garantit l’inviolabilité des missions étrangères.

Un procès à haute valeur symbolique
Maître Verdier, associé fondateur du cabinet Lexlor et avocat au Barreau de Paris, accompagne depuis le premier jour les diplomates azerbaïdjanais dans leurs démarches auprès des autorités françaises. Une action constante, fondée sur le respect du droit, qui s’inscrit dans une stratégie juridique ferme et légitime.

« Ce procès va bien au-delà d’un simple incident diplomatique. Nous défendons ici les principes fondamentaux de l’inviolabilité des représentations étrangères – un pilier du droit international public. La justice française a un rôle fondamental à jouer dans cette affaire », déclare Me Verdier, rappelant que la France, en tant qu’État hôte, est tenue d’assurer la protection des missions diplomatiques sur son territoire.

Une première judiciaire en France
Reconnu coupable en juin 2023, l’auteur principal de l’attaque, Loris Tufanian, a été condamné à verser des dommages-intérêts à la République d’Azerbaïdjan. Mais le procès est désormais rejugé en appel. L’Azerbaïdjan, représenté par son ambassadrice à Paris, Madame Leyla Abdullayeva, espère obtenir la confirmation du jugement et le règlement complet des réparations.

Au-delà de cette affaire individuelle, c’est la première fois que la justice française se prononce sur une attaque contre une ambassade dans le cadre du conflit arméno-azerbaïdjanais. L’enjeu dépasse donc la simple reconnaissance des préjudices subis : il s’agit d’ancrer une jurisprudence protectrice pour l’avenir, à une époque où les tensions géopolitiques se manifestent de plus en plus sur le territoire européen.

Le droit comme rempart face à la violence
Face à un acte qui aurait pu envenimer les relations bilatérales, l’Azerbaïdjan a choisi de répondre par les voies de droit. Un choix stratégique, conforme à sa volonté de faire valoir ses droits dans le respect des institutions républicaines françaises.

« Ce que l’Azerbaïdjan attend de ce procès, c’est la reconnaissance pleine et entière de son droit à la sécurité et au respect. Ce que je défends, c’est la souveraineté pacifique, fondée sur le droit, et la responsabilité partagée des États », conclut Me Verdier, convaincu que la justice française peut, par ce jugement, poser un acte fort en faveur de la légalité internationale.