Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Ils sont accusés d’avoir commis des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre entre le 7 octobre 2023 et le 20 mai 2024. Le tribunal a également émis un mandat d’arrêt contre le commandant du Hamas Mohammed Deïf, qui, selon les autorités israéliennes, a été tué lors d’une frappe aérienne à Gaza en juillet de cette année.
Comme le rapporte GNN, le communiqué officiel de l’autorité publié jeudi indique : « La Chambre a estimé qu’il existait des motifs raisonnables de croire que les deux individus susmentionnés avaient intentionnellement et consciemment privé la population civile de Gaza des biens indispensables à la survie, notamment de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des fournitures médicales, ainsi que du carburant et de l’électricité », ont écrit les membres du panel de trois juges de la CPI, qui ont pris cette décision à l’unanimité.
Le président israélien Isaac Herzog a qualifié la décision de la Cour d’ « inadmissible et scandaleuse ».
Le tribunal a également noté que la réception de l’aide à Gaza était soumise à un certain nombre de conditions qui n’étaient pas nécessaires. « Aucune nécessité militaire claire ou autre justification au regard du droit international humanitaire n’a été trouvée pour les restrictions à l’accès aux opérations d’aide humanitaire », indique le communiqué de la CPI.
La déclaration note spécifiquement qu’en limitant ou en empêchant délibérément la livraison de fournitures médicales et de médicaments, en particulier d’anesthésiques et d’appareils d’anesthésie, à Gaza, les accusés sont également responsables d’avoir causé d’énormes souffrances aux personnes ayant besoin de soins.
Israël maintient qu’aucun autre pays démocratique n’a été traité de manière aussi « partiale » par la CPI et que le pays reste attaché à l’État de droit.