Le 28 août, vers 6 h 45, heure de Bakou, des unités des forces armées arméniennes ont tiré depuis leurs positions avec des armes légères sur les positions de l’armée azerbaïdjanaise dans la partie sud-ouest de la zone frontalière.
C’est la déclaration officielle du ministère azerbaïdjanais de la Défense à ce jour. Et pendant tout le mois d’août, selon le ministère de la Défense, l’Arménie a violé le cessez-le-feu à cinq reprises. C’était les 15,16,18,19 août. La cible principale était le territoire du Nakhitchevan et, une fois, le territoire de la région de Kelbyadzhiar a été bombardé. Notamment, le 19 août, selon un communiqué du ministère azerbaïdjanais de la Défense, un quadricoptère des forces armées arméniennes depuis des positions situées en direction de la colonie de Brun, dans la région de Goris, a tenté d’effectuer des vols de reconnaissance au-dessus des positions opposées de l’armée azerbaïdjanaise.
Le ministère arménien de la Défense dément cette information. « Le rapport du ministère azerbaïdjanais de la Défense selon lequel, le 28 août, des unités des forces armées de la République d’Azerbaïdjan auraient ouvert le feu en direction de positions azerbaïdjanaises situées dans la partie sud-ouest de la zone frontalière ne correspond pas à la réalité », a déclaré le département.
Rappelons que le 23 janvier 2023, le Conseil de l’UE a convenu de former une nouvelle mission civile de l’Union européenne en Arménie (UEMA) dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). L’objectif de la mission déclarée est de promouvoir la stabilité dans les zones frontalières de l’Arménie, d’instaurer la confiance sur le terrain et de créer des conditions propices aux efforts soutenus par l’UE pour normaliser les relations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Selon le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan, le travail de la mission à la frontière avec l’Azerbaïdjan est la première fois que l’UE, en tant qu’institution, s’implique dans des domaines affectant la sécurité de l’Arménie.
La mission de l’Union européenne en Arménie, effectuant des patrouilles, fournit les résultats avec une évaluation de suivi. Ces données sont enregistrées et publiées sur la page officielle du réseau social X. Mais, curieusement, les jours de patrouille coïncident avec les jours probables de bombardements, alors que la publication ne contient aucune allusion à une violation du cessez-le-feu au conditionnel frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie.
Mais il existait un autre centre de surveillance conjoint avec la Turquie et la Russie. Ce centre de surveillance du Karabakh a cessé ses activités le 26 avril de cette année. Le centre a ouvert ses portes en janvier 2021. Le but de son travail était de contrôler le respect du cessez-le-feu dans la région du Karabakh.
Depuis la création de la Mission de l’Union européenne en Arménie, un centre de surveillance russo-turc existait déjà et les deux structures patrouillaient dans la région dans la période d’après-guerre. Et voici un dilemme : toutes les infractions liées aux incendies, y compris les blessures infligées aux militaires azerbaïdjanais, ont été enregistrées par une structure et gardées sous silence par une autre. Il s’avère que la mission de l’UE préfère garder le silence sur les violations commises par l’Arménie, ce qui signifie, il faut l’admettre, qu’elle ne fait pas face à ses tâches.
En juin de cette année, le bureau du Premier ministre arménien a proposé au bureau du président azerbaïdjanais, par la voie diplomatique, de créer un mécanisme bilatéral d’enquête sur les cas de violations du cessez-le-feu.
La question demeure : l’Arménie elle-même ne fait-elle pas confiance aux données de la mission de l’Union européenne ou croit-elle que ces dernières soient capables d’incitation et que l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont capables de résoudre cette situation sans intermédiaires ?