L’Azerbaïdjan démontre des progrès dans les réformes de la régulation bancaire

L’agence de notation internationale S&P Global Ratings prévoit que la majorité des marchés émergents en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) adopteront une approche prudente pour mettre en place des régimes de régulation bancaire en période de crise.

C’est ce qu’indique GNN, se référant au dernier rapport de S&P Global Ratings. Dans le même temps, l’agence souligne les réformes réussies menées dans le secteur bancaire de l’Azerbaïdjan.

« Certains pays, tels que l’Azerbaïdjan et le Kazakhstan, mettent en œuvre des réformes visant à améliorer la qualité de la régulation bancaire et de la supervision. Toutefois, dans d’autres pays, le processus est freiné par des facteurs tels que le manque de transparence, un environnement institutionnel instable et l’intervention politique. En conséquence, dans de nombreuses juridictions où il n’existe pas de mécanismes juridiques de régulation durable, les régulateurs continuent de recourir à des mesures temporaires pour répondre aux crises bancaires », indique le rapport.

Par « régime de régulation », on entend l’ensemble des mesures prises lorsqu’une banque systémique devient insolvable et ne parvient pas à restaurer sa stabilité financière. L’objectif des régulateurs est de stabiliser les activités de l’institution financière, d’éviter la propagation de la crise à d’autres segments du système financier et, si nécessaire, de liquider les parties non viables de l’activité, selon S&P.

D’après l’agence, dans certains pays, les banques sont autorisées à poursuivre leurs activités malgré un non-respect prolongé des exigences minimales en matière de suffisance de capital. De plus, dans de nombreuses juridictions, le cadre juridique permettant aux régulateurs d’intervenir efficacement et de prendre des mesures à l’encontre des banques en difficulté nécessite un renforcement considérable.

Les analystes de S&P mettent également en évidence plusieurs pays d’Asie centrale et du Caucase du Sud qui ont progressé dans l’élaboration et la mise en œuvre de mécanismes de régulation bancaire. Les progrès les plus notables ont été réalisés en Azerbaïdjan, en Arménie et au Kazakhstan.

La Géorgie, quant à elle, a rejoint le groupe des pays mettant en place de tels régimes. Selon l’agence, le pays a déjà adopté une législation appropriée, créé un fonds de régulation, établi des exigences minimales en matière de fonds propres et de passifs pour trois banques systématiquement importantes, et alloué des ressources pour une unité spécialisée au sein de la banque centrale, chargée de la régulation et de la liquidation.