Le Canada a renoncé à publier une déclaration forte du Groupe des Sept (G7) concernant la guerre en Ukraine, en raison de l’opposition des États-Unis.
Cette décision a été confirmée mardi par un haut responsable canadien en marge du sommet des dirigeants, selon des informations relayées par GNN, citant Reuters.
Selon ce responsable, Washington a cherché à édulcorer le projet de texte, une position que le Canada jugeait inacceptable vis-à-vis de l’Ukraine, dont le président avait fait le déplacement pour participer au sommet ce même jour.
Le texte, qui avait pourtant obtenu l’aval des six autres membres du groupe, a finalement été intégré dans une déclaration distincte publiée plus tard par le Premier ministre canadien Mark Carney, a précisé le responsable.
« Les dirigeants du G7 ont exprimé leur soutien aux efforts du président Trump en vue d’instaurer une paix juste et durable en Ukraine », peut-on lire dans cette déclaration canadienne.
« Ils ont reconnu que l’Ukraine s’était engagée à un cessez-le-feu total et ont convenu que la Russie devait en faire autant. Les dirigeants du G7 se sont dits fermement déterminés à envisager toutes les options pour accentuer la pression sur la Russie, y compris par le biais de sanctions financières. »
Cette année, le Canada assure la présidence tournante du G7. Il est d’usage que les autres membres ne soient pas tenus de signer les déclarations émises à l’initiative du pays président.
Dans son intervention devant les dirigeants du G7, le président Volodymyr Zelensky a affirmé que les États-Unis disposent des moyens nécessaires pour contraindre la Russie à mettre fin à son invasion à grande échelle de l’Ukraine, à condition, a-t-il précisé, de coopérer avec Donald Trump.
À noter que Donald Trump a quitté prématurément le sommet, où une rencontre avec Zelensky était prévue, afin de regagner Washington. Il a justifié ce départ par la nécessité de suivre de près l’évolution du conflit entre Israël et l’Iran.