Le ministre de l’Intérieur de la France, Bruno Retailleau, a déclaré que la menace d’une attaque terroriste contre le pays est alimentée par les réseaux sociaux et n’a jamais été aussi grande.
Les propos du ministre français sont rapportés par The Guardian, selon GNN.
Ses déclarations ont été faites à l’occasion du 10ᵉ anniversaire de l’attaque contre la rédaction du magazine satirique Charlie Hebdo.
Retailleau a révélé que les services de renseignement français ont déjoué neuf attentats prévus l’année dernière, dont trois visaient les Jeux olympiques.
Selon le ministre de l’Intérieur, le pays « pourrait être frappé demain ».
Il a souligné que la menace émane de jeunes radicalisés sur les réseaux sociaux, qui collaborent de plus en plus avec des groupes étrangers.
« Heureusement, depuis 2015, la France s’est rééquipée pour faire face au terrorisme, mais la lutte contre le totalitarisme islamique est encore loin d’être gagnée, et il est clair que demain, la France pourrait à nouveau être frappée », a-t-il déclaré.
Retailleau a ajouté que l’année dernière, « la menace provenait de l’intérieur » de la France.
« Il est possible que la coopération entre des groupes étrangers et la menace intérieure issue de jeunes radicalisés sur les réseaux sociaux soit en augmentation. Nous ne pouvons rien exclure », a-t-il souligné.
La veille, l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo, à l’occasion du 10ᵉ anniversaire de l’attentat meurtrier à Paris, qui avait coûté la vie à 12 personnes, a publié un numéro spécial du magazine.
Rappelons que le 7 janvier 2015, une série d’attentats a eu lieu à Paris, visant la rédaction de Charlie Hebdo et un magasin d’alimentation casher. Ces attaques avaient été précédées par la publication dans Charlie Hebdo de caricatures moquant le prophète Mahomet, dont la représentation est considérée comme blasphématoire dans l’islam.
Lors de l’attaque, 12 personnes, dont des caricaturistes célèbres et deux policiers, ont été tuées. Les trois assaillants ont été abattus lors d’échanges de tirs avec la police.
Le procès lié à ces attaques a été le plus important de l’histoire de la France en matière de terrorisme. Les verdicts de culpabilité ont été rendus en décembre 2020.