L’entrée en Israël a été refusée à une délégation de députés français

Le ministère israélien de l’Intérieur a annulé les visas de 27 députés français qui devaient se rendre en Israël et dans les territoires palestiniens du 20 au 24 avril.

C’est ce que rapporte GNN en s’appuyant sur des informations de Le Figaro.

La délégation était composée notamment de députés du groupe Écologiste ainsi que de députés communistes.

« Deux jours avant notre départ, les autorités israéliennes ont annulé nos visas d’entrée, alors qu’ils avaient été validés il y a déjà un mois. Nous voulons comprendre ce qui a motivé cette décision soudaine, qui s’apparente à une punition collective », peut-on lire dans une déclaration commune de 17 députés adressée au président Emmanuel Macron.

Ils qualifient cette annulation de visas de « violation grave des relations diplomatiques avec l’État français et de nos prérogatives en tant que représentants élus de la République ».

Les parlementaires demandent « une déclaration claire de la plus haute autorité de notre État ».

« Nous demandons que la situation soit clarifiée, que notre délégation soit reçue par le président de la République et que tout soit mis en œuvre pour que les autorités israéliennes nous autorisent à effectuer ce déplacement dans les plus brefs délais », concluent les députés.

Une conférence de presse de la délégation est prévue mardi à Paris.

Le ministère israélien de l’Intérieur a confirmé l’annulation des visas, en invoquant une loi interdisant l’entrée sur le territoire à toute personne souhaitant « agir contre l’État d’Israël ».

Récemment, Emmanuel Macron a déclaré que plusieurs pays pourraient annoncer, lors de la conférence de l’ONU prévue en juin et coorganisée par la France et l’Arabie saoudite, leur reconnaissance de l’État palestinien.

Face à la polémique, le président français a précisé qu’il s’agissait d’un « État palestinien sans le Hamas », tout en assurant des garanties de sécurité pour Israël.

De son côté, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a mis en garde Emmanuel Macron, lors d’un entretien téléphonique, contre toute reconnaissance de l’État palestinien.