Le Conseil de l’Union européenne a décidé, le 27 janvier, de suspendre certaines parties de l’accord de facilitation des visas entre la Géorgie et l’UE.
Cette décision, rapporte GNN, a été annoncée dans un communiqué du Conseil de l’UE.
Le régime sans visa a été suspendu pour les diplomates et les fonctionnaires géorgiens.
« Les droits fondamentaux et les valeurs démocratiques sont des principes clés de l’intégration à l’UE. Les fonctionnaires représentant un pays qui méprise ces valeurs ne devraient pas bénéficier d’un accès simplifié à l’UE », a déclaré Tomasz Siemoniak, ministre de l’Intérieur et de l’Administration de la Pologne, qui préside actuellement le Conseil de l’UE.
Le Conseil de l’Union européenne a précisé que, pour leurs déplacements dans les États membres de l’UE, les diplomates et les fonctionnaires géorgiens ne pourront plus bénéficier de délais réduits pour le traitement des demandes, de frais de visa réduits et de la possibilité de soumettre moins de documents justificatifs.
L’accord de facilitation des visas sera suspendu pour les catégories suivantes :
- Les membres des délégations officielles géorgiennes participant à des réunions officielles et à d’autres événements organisés sur le territoire des pays de l’UE par des organisations intergouvernementales.
- Les membres des gouvernements nationaux et régionaux ainsi que des parlements géorgiens, de la Cour constitutionnelle et de la Cour suprême de Géorgie.
- Les titulaires de passeports diplomatiques.
Les citoyens géorgiens détenteurs de passeports ordinaires continueront de bénéficier du régime sans visa pour des séjours de courte durée dans l’UE.
Il a été précédemment rapporté que la Slovaquie et la Hongrie s’étaient opposées à l’adoption de ces sanctions, mais cela n’a pas influencé le résultat, car la décision nécessite uniquement une majorité qualifiée.
La suspension du régime sans visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques géorgiens sera davantage symbolique, car les fonctionnaires géorgiens possèdent, en plus des passeports diplomatiques, des passeports ordinaires. Ces derniers continueront de leur permettre de voyager sans visa.
Les nouvelles restrictions sont une réaction au virage anti-occidental de la Géorgie, une orientation que le gouvernement géorgien a accentuée l’année dernière. La culmination de ce virage a été le refus de soulever la question des négociations sur l’adhésion à l’UE avant le début de l’année 2029.