Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il continuait de croire en la possibilité d’un soutien des États-Unis à un renforcement des sanctions à l’encontre de la Russie, et ce en dépit des réticences exprimées plus tôt par Donald Trump.
C’est ce qu’indique Politico, cité par GNN.
S’adressant aux journalistes en marge du sommet du G7 qui se tient au Canada, Emmanuel Macron a affirmé avoir évoqué avec son homologue américain l’éventualité de nouvelles mesures restrictives contre Moscou. Selon lui, Donald Trump s’est montré réceptif à cette idée.
« Il a répondu de manière assez positive », a rapporté le chef de l’État français, précisant que le président américain lui avait assuré qu’il ne ferait pas obstacle aux sanctions supplémentaires proposées par les parlementaires républicains. « C’est une très bonne nouvelle pour moi », a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent au lendemain des propos de Donald Trump, qui avait laissé entendre qu’il ne prévoyait pas de nouvelles sanctions contre la Russie, estimant que l’initiative devait revenir en premier lieu aux Européens, les sanctions ayant selon lui « un coût élevé » pour les États-Unis. Le président américain a ensuite quitté prématurément la rencontre de Kananaskis, s’abstenant ainsi de participer, mardi, à une réunion prévue entre les dirigeants du G7 et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Dans le même temps, la Commission européenne a proposé de faire baisser le plafond du prix du pétrole russe – une mesure considérée comme cruciale pour restreindre les ressources financières de la machine de guerre du Kremlin – de 60 à 45 dollars le baril. Emmanuel Macron a exprimé son soutien à cette initiative.
« Si, dans les semaines à venir, Européens et Américains s’accordent pour instaurer ensemble ces sanctions, alors la donne pourrait réellement changer, car la capacité de résistance de l’économie russe serait sérieusement remise en cause », a estimé le président français.
Par ailleurs, Donald Trump a qualifié d’« erreur majeure » l’exclusion de la Russie du G8 en 2014, affirmant que, si cette décision n’avait pas été prise, le conflit en Ukraine aurait pu être évité.