Le président Emmanuel Macron a déclaré mercredi qu’il allait plaider en faveur de la levée des sanctions de l’Union européenne contre la Syrie à l’approche de leur renouvellement en juin, et qu’il ferait également pression sur les États-Unis pour qu’ils fassent de même tout en maintenant leur présence militaire dans le pays afin de garantir la stabilité en Syrie.
C’est ce que rapporte Reuters, comme l’écrit GNN.
S’exprimant aux côtés du président intérimaire syrien Ahmad al-Charra, en visite à Paris – son premier déplacement en Europe depuis la chute de l’ancien président Bachar al-Assad en décembre – Macron a affirmé que la communauté internationale avait l’obligation d’alléger la situation économique de la Syrie.
« J’ai dit au président que s’il poursuivait sur cette voie, nous ferions de même. C’est-à-dire, dans un premier temps, procéder à une levée progressive des sanctions européennes, puis encourager nos partenaires américains à adopter la même approche », a déclaré Macron.
Il a ensuite précisé qu’il proposerait la levée des sanctions de l’UE à compter du 1er juin.
« Les sanctions constituent un obstacle que nous avons longuement abordé. J’ai exposé toutes leurs conséquences et leur impact, en précisant qu’elles avaient été imposées à l’ancien régime, et qu’aucune raison ne justifie aujourd’hui leur maintien », a déclaré Ahmad al-Charra.
Le changement de cap de la politique de Bruxelles à l’égard de la Syrie est intervenu après la chute du régime de Bachar al-Assad en décembre 2024. En janvier, l’UE avait déjà accepté de lever les sanctions frappant plusieurs secteurs clés de l’économie syrienne.
Les participants à la neuvième conférence sur la Syrie, qui s’est tenue le 17 mars à Bruxelles, se sont engagés à mobiliser un total de 5,8 milliards d’euros pour soutenir le pays.
