Les pays de l’Union européenne devraient allouer 800 milliards d’euros supplémentaires par an pour mener des réformes qui permettront de maintenir une position compétitive face à la concurrence des États-Unis et de la Chine, selon un rapport de Mario Draghi, préparé pour le compte de la Commission européenne, rapporte GNN.
Parmi les autres recommandations contenues dans le rapport de l’ancien Premier ministre italien et ancien chef de la Banque centrale européenne figurent l’assouplissement des lois antitrust afin de promouvoir la consolidation dans des secteurs clés, notamment en télécommunications; centralisation des fonctions de surveillance pour une plus grande intégration des marchés de capitaux ; un recours accru aux achats conjoints dans le secteur de la défense ; adoption d’une nouvelle stratégie commerciale visant à accroître l’indépendance économique de l’Union européenne.
« Jamais dans le passé l’ampleur de nos pays n’a semblé aussi petite par rapport à l’ampleur des problèmes , a écrit Draghi. Les arguments en faveur d’une réponse unifiée n’ont jamais été aussi convaincants, et dans notre unité nous trouverons la force de mener à bien les réformes ».
Autrement, l’Europe sera confrontée à une « lente agonie », a-t-il déclaré aux journalistes.
« Nous avons atteint un point où, si nous n’agissons pas, nous devrons faire des concessions soit dans le domaine de la politique sociale, soit dans le domaine de la protection de l’environnement, soit dans le domaine de la liberté », a déclaré Draghi.
Sans nouveaux investissements, l’Europe prendra encore plus de retard par rapport aux États-Unis et à la Chine, a déclaré Draghi. Il a estimé la taille de ces investissements entre 750 et 800 milliards d’euros, soit 4,4 à 4,7 % du PIB de l’UE. « Il est peu probable que le secteur privé soit en mesure de financer la majeure partie de ces investissements sans le soutien du secteur public », a-t-il souligné.
