Moyen-Orient : une escalade des hostilités est-elle possible ?

Le 31 juillet, Ismail Haniyeh, chef du bureau politique du groupe Hamas (reconnu comme organisation terroriste par l’UE et les États-Unis), a été tué à Téhéran.

Israël, accusé de l’attaque au missile qui a tué Haniyeh, n’a pas commenté l’événement. Le guide suprême iranien Ali Khamenei a promis mercredi de «punir sévèrement» Israël. L’assassinat de Haniya à Téhéran constitue un coup dur porté à l’autorité de l’Iran auprès de ses partisans, qui ne peuvent plus compter sur la sécurité sur le territoire de la République islamique. L’événement a fait craindre une escalade régionale dans le monde entier.

Peu avant sa mort, dans la soirée du 30 juillet, Haniyeh a rencontré le président iranien nouvellement élu, Masoud Pezeshkian, pour l’investiture duquel il était venu du Qatar.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré mercredi que les États-Unis portaient la «responsabilité» de la tuerie de Téhéran en raison de leur soutien à Israël.

Le ministère a également déclaré que Téhéran avait «le droit de répondre de manière appropriée à ces actions agressives contre sa souveraineté».

Un certain nombre de pays, comme la Russie, la Chine, la Syrie et le Pakistan, ont condamné le meurtre de Haniyeh.

Le porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Sebastian Fischer, a souligné que la «logique de la répression» au Moyen-Orient «n’est pas la bonne voie». «Il est très important d’éviter une nouvelle escalade», a-t-il déclaré.

À son tour, le président américain Joe Biden s’est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu des efforts visant à soutenir la défense d’Israël contre les menaces.

Comme indiqué dans la déclaration de la Maison Blanche, la discussion a porté sur la possibilité de «déploiements militaires défensifs» des États-Unis pour soutenir la défense d’Israël contre les menaces, notamment les drones et les missiles balistiques. Biden a également confirmé que les États-Unis sont prêts à aider Israël à se défendre contre les menaces de l’Iran, du mouvement chiite Hezbollah, du mouvement palestinien Hamas et du mouvement chiite Ansar Allah.

Le leader du Hamas a été enterré le 2 août à Doha (Qatar) après une cérémonie à Téhéran.

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a rencontré à Doha, la capitale qatarie, le chef par intérim du Politburo du Hamas, Khaled Meshaal, et lui a présenté ses condoléances.

Il convient de noter que le Hamas n’a pas encore fait de déclarations officielles concernant le successeur de Haniyeh.