Un article du Guardian rédigé par Fiona Harvey, rédactrice en chef de l’environnement, rapporte que l’Azerbaïdjan cherche à réaliser une transformation énergétique. Le pays a déjà connu un changement : la part du pétrole dans ses exportations est actuellement en baisse.
Selon l’auteur, l’Azerbaïdjan espère d’abord transformer son industrie énergétique, puis aider d’autres pays dépendants du pétrole à faire de même.
L’article souligne qu’accueillir la COP29 dans un pays producteur de pétrole n’est pas inhabituel. L’année dernière, l’événement s’est déroulé aux Émirats Arabes Unis, qui abritent les septièmes réserves mondiales de gaz. De nombreux autres pays producteurs de combustibles fossiles ont occupé la présidence : le Royaume-Uni en 2021, le Qatar en 2012, le Canada en 2005 et le Brésil en 1992, lors de l’élaboration de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
L’auteur souligne qu’il n’y a aucune contradiction pour le gouvernement azerbaïdjanais d’être un exportateur de pétrole et de gaz tout en cherchant à limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.
« Je ne pense pas que faire honte à l’extraction et à l’utilisation du pétrole soit une bonne idée. Oui, nous sommes un pays pétrolier et gazier, c’est notre histoire. Mais nous faisons beaucoup. Nous sommes engagés et avons un fort désir d’un nouveau paradigme », cite la publication Nigar Arpadarai, leader de haut niveau des Nations Unies pour le climat lors de la 29e session de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques COP29.
Harvey a noté que le mois dernier, l’Azerbaïdjan avait proposé de créer un fonds pour les pays en développement touchés par la crise climatique, en espérant que d’autres États commenceraient également à y contribuer. Selon l’auteur, l’un des enjeux clés de la COP29 sera d’attirer les financements dont les pays pauvres ont besoin pour réduire leurs émissions et lutter contre les effets des phénomènes météorologiques extrêmes. Fiona Harvey a souligné que cela nécessiterait des milliards de dollars par an, mais jusqu’à présent, les pays développés riches ont à peine respecté leur engagement de longue date de fournir 100 milliards de dollars par an.
En conclusion, Fiona Harvey a noté que pour l’Azerbaïdjan, quadrupler sa production d’énergie renouvelable à partir d’une petite base pourrait n’être qu’un début. L’auteur a souligné que l’ensemble de l’économie de cet État pétrolier et gazier, comme l’ensemble de l’économie mondiale, devra être reconstruit.