Un accord commercial conclu entre les États-Unis et le Royaume-Uni ; Washington et Ottawa visent un compromis d’ici trente jours

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont officiellement signé un accord commercial bilatéral, désormais « conclu », a annoncé le président américain Donald Trump lors d’une rencontre avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, en marge du sommet du G7 à Kananaskis, au Canada.
L’information a été relayée par GNN, citant Sky News.

« Nous l’avons signé, et il est désormais en vigueur. C’est un accord équitable pour les deux parties. Il générera de nombreux emplois et apportera des revenus importants », a déclaré Donald Trump à propos de cet accord.

Keir Starmer a précisé que le texte prévoyait notamment une réduction des droits de douane sur les automobiles et les produits du secteur aéronautique, qualifiant l’accord de « très important ».
« C’est une excellente journée pour nos deux pays – un véritable signe de force », a-t-il souligné.

Donald Trump a par ailleurs assuré que le Royaume-Uni était « très bien protégé » contre d’éventuelles hausses tarifaires futures, ajoutant dans un ton plus personnel : « Vous savez pourquoi ? Parce que je les apprécie ».
Il n’a cependant pas confirmé si les exportations britanniques d’acier vers les États-Unis seraient exemptées de droits de douane, indiquant simplement : « Nous vous fournirons cette information un peu plus tard ».

Selon Londres, Washington s’est engagé à supprimer les droits de douane actuellement en vigueur (10 %) sur les produits aéronautiques britanniques tels que les moteurs et pièces d’avion. L’entrée en vigueur de l’accord est attendue avant la fin du mois.

Le gouvernement britannique affirme également que les droits de douane sur les importations automobiles seront abaissés de 27,5 % à 10 %, ce qui permettrait aux constructeurs de réaliser des économies de plusieurs centaines de millions de livres sterling par an et de protéger des dizaines de milliers d’emplois.

La Maison Blanche indique qu’un quota annuel de 100 000 véhicules pourra être importé selon cette nouvelle grille tarifaire.

La question de l’acier demeure toutefois plus complexe. Le Royaume-Uni est actuellement le seul pays exempté de la surtaxe globale de 50 % imposée sur les importations d’acier, ce qui maintient son taux à 25 %.
Alors que l’on s’attendait à une suppression totale de cette taxe, le gouvernement britannique précise à présent qu’il « poursuivra ses efforts pour parvenir à un taux zéro sur les principales catégories d’acier, comme convenu ».


La Maison Blanche indique de son côté que les États-Unis vont « immédiatement mettre en place des quotas tarifaires au taux de la nation la plus favorisée » pour les produits en acier et en aluminium.

D’autres dispositions majeures de l’accord portent sur les quotas d’importation et d’exportation de bœuf. Le gouvernement britannique insiste sur le fait que tout produit en provenance des États-Unis devra respecter les normes britanniques de sécurité alimentaire.

Les tarifs appliqués aux produits pharmaceutiques, eux, restent inchangés à ce stade. Londres précise néanmoins qu’il « poursuivra ses efforts pour protéger l’industrie contre toute future augmentation tarifaire ».
La Maison Blanche affirme quant à elle avoir pris l’engagement d’« obtenir des conditions significativement préférentielles ».

Donald Trump a en outre salué Keir Starmer, qu’il a qualifié de « Premier ministre remarquable », ajoutant : « Nous avons discuté de cet accord pendant six ans, et il a accompli ce que d’autres n’ont pas su faire ».

Le président américain a également déclaré qu’il espérait finaliser plusieurs autres accords commerciaux avant la clôture du sommet du G7.

Par ailleurs, un autre dossier reste en suspens : les négociations commerciales entre le Canada et les États-Unis, qui pourraient aboutir d’ici trente jours. Ce calendrier coïncide avec la date du 9 juillet, échéance de la suspension temporaire de tarifs douaniers majeurs annoncée par Donald Trump en avril, puis gelée pour laisser place à des discussions.
Selon des sources au sein de l’administration, cette échéance pourrait être repoussée pour permettre la finalisation de plusieurs accords. Mais en parallèle, Donald Trump a averti qu’il comptait présenter à ses partenaires des conditions unilatérales qu’ils devront « accepter ou rejeter ».